Le non-respect des droits de l'homme et de l'État de droit a valu de nombreuses critiques à l’Arabie saoudite[1],[2]. Entre 1996 et 2000, l'Arabie saoudite a signé quatre conventions des droits de l'homme de l'ONU et en 2004, le gouvernement a approuvé la création de la Société nationale pour les droits de l'homme pour superviser leur application[3]. À ce jour, ses activités ont été limitées et des doutes ont été émis quant à son indépendance et sa neutralité[4]. L'Arabie saoudite était l'un des huit pays à ne pas avoir signé la Déclaration universelle des droits de l'homme lors de son adoption en 1948[5] et le pays reste aujourd'hui le seul à s'opposer à ce texte[5]. En réponse aux critiques continues sur ses atteintes aux droits de l'homme, le gouvernement saoudien rappelle la nature islamique du pays et avance que cela justifie un ordre social et politique différent[6].
Comme la charia, telle qu'appliquée par les tribunaux islamiques, n'est pas codifiée et que les juges ne sont pas contraints par la jurisprudence, la portée et la signification des lois est incertaine[7],[8],[9]. Une étude de l'institut Albert Shanker et l'organisation Freedom House a conclu que « les pratiques de l'Arabie saoudite divergent du concept de l'État de droit[1]. » Elle poursuit en avançant que les juges rendent des jugements sans respecter la sécurité juridique des accusés et que « seuls les plus courageux des avocats… s'opposent aux décisions des cadis ; les demandes d'appel au roi sont généralement basées sur la clémence et non sur la justice ou l'innocence[1]. » Elle indique également que les membres de la famille royale saoudienne ne sont pas obligés d'apparaître devant des tribunaux saoudiens[1].